Les 2 et 3 décembre 2017, le complexe sportif Poliveau nous accueillait pour la plus grande compétition nationale de plumfoot jamais organisée dans l’Hexagone, et ce par France Plumfoot et l’Association Paris Plumfoot.
Vingt-sept équipes de double pour cinquante-cinq joueurs et joueuses, quarante-sept personnes engagées dans le tournoi de simple : c’était absolument énorme ! Bien évidemment, le pendant de cette démesure, c’est l’organisation de la compétition en elle-même : comment faire rentrer autant de matchs sans commencer à 4h30 du matin et finir vingt heures plus tard le lendemain ? Il nous aura donc fallu, le cœur meurtri, décider de réduire la voilure pour certains matchs et de les réaliser en un seul set gagnant. C’est hélas à ce prix qu’il nous a été permis de procéder à tous les matchs et tous les reclassements des joueurs et joueuses pour le week-end.
Une compétition énorme certes mais aussi une multitude d’histoires dans l’Histoire qui agrémentèrent ce week-end pas comme les autres (rien à voir avec Hélène Rollès).
D’abord, saluons la venue d’une cohorte de nouveaux joueurs et de nouvelles joueuses pour leur première compétition nationale : Chitai, Thomas, Etienne, Firmin, Léo, Yanis, Jean-Baptiste, Emily, Alexandre, Dominique, Pierre-François et les benjamins de la compétition, Brayan et Virgil ! Au-delà de leur venue, c’est leur implication que nous aimerions aussi souligner : alors même qu’ils et elles débutent dans le monde impitoyable de la plume, ces padawans n’ont pas hésité à s’engager spontanément, pour donner un coup de main par-ci, un arbitrage par-là. C’était vraiment chouette !
Des nouveaux et des nouvelles impliqué.e.s, voire appliqué.e.s, des anciennes et des anciens venu.e.s des quatre coins de la France : de Dunkerque à Marseille, en passant par Lyon, Rennes, Puteaux, Paris, c’était le grand raout du da-cau-caurico. C’était aussi le week-end des grands retours : Léo bien sûr, la doublette formée par Trung et Olivier, (ce dernier étant spécialement remonté de Nice pour la compétition!), Sébastien de Paris, Justine, Laetitia et Fabien de Marseille. Une pensée spéciale pour ce dernier qui, après s’être courageusement armé de patience pendant près d’un an pour nous revenir plus qu’en forme, s’est hélas de nouveau blessé samedi. On croise les doigts pour que tu sois de retour vite !
Mais venons-en aux faits, aux smatchs, aux ailes de dragons et pigeons piqués, grignardises aux gnocchis et autres subtilités de jeu [l’équipe de la rédaction ne saurait être tenue responsable de l’implication parfois un peu trop précoce de débutant.e.s du plumfoot – à la maîtrise technique hasardeuse – dans l’écriture d’articles sur ce site]. D’abord, il faut voir qu’avec tous ces retours, ces arrivées et ces stationnements, le tirage des poules a donné des sueurs froides à celles et ceux qui ont pu les suivre, notamment via un facebook-live orchestré avec brio par le Président du CA de France Plumfoot : qu’on y pense, en simple, Justine, Léo de Paris, Joris, Trung, Sébastien, Gaël n’avaient aucun point de l’année passée et jouaient les épouvantails des chapeaux de « plus faible » niveau. En double, c’étaient Trung et Olivier qui représentaient l’équipe sur laquelle il ne fallait pas tomber… et le plaisir de croiser leur route fut donné à Xavier et Théotime (qui s’en sortirent en trois sets) ainsi qu’à June et Kévin qui, hélas, ne purent rien faire et finirent du coup 3e de leur poule. A noter également la perf’ du double de jeunes marseillais Yanis et Léo qui finirent 2e de la poule H, en devançant les têtes de série 14 Maxence et Martin !
Les 8e de finale voyaient les Putéoliens Nicolas et Charlie barrer la route à Trung et Olivier, tandis que Joris et Léo se défaisaisaient de la paire Dany-Sébastien en deux sets. En quarts de finale, Théotime et Xavier passaient face à Gaël et Fabien – hélas déjà blessé –, Anthony et Justine faisaient parler la poudre face à Joris et Léo, Ayman et Binh boutaient en trois sets Charlie et Nicolas hors du tableau final et la paire formée par Laetitia et Etienne envoyaient Laurent et François en reclassement pour les places 5-8. En demi-finale, la Daddy’s team (Ayman-Binh) prenait le bouillon devant l’impétueuse sève de la jeunesse putéolo-marseillaise (si, si, « putéolomarseillais », on écrit ce qu’on veut!) et, de l’autre côté, un choc des styles, une opposition fondamentale : Anthony et Justine, d’un côté, équipe d’attaque et de feu, contre Xavier et Théotime, autrement nommés « la Muraille de Paris » ou encore « la ligne Parigot ». Hélas, les millions du Qatar n’auront cette fois pas suffi et la doublette marseillaise retrouvera Etienne et Laetitia pour une finale remportée en deux sets par Anthony et Justine ! La médaille de bronze était octroyée à Xavier et Théotime. A noter donc que les deux équipes finalistes présentaient une doublette mixte et que le podium était formé d’un Putéolien et de cinq Marseillais.e.s (si, si, rappelez-vous, l’équipe de « Marseille 2 » à Hagen était composée de Gaël, Xavier et Théotime!). Du côté des reclassements, saluons l’excellente 12e place de Léo et Yanis pour leur première compétition ainsi que la jolie 19e place pour le double des débutants Etienne et Thomas. June et Kévin, vexé.e.s et à peine revanchard.e.s du fait de leur précoce expulsion du tableau final, finiront en tête des reclassements 17-28 et rappelèrent à la jeunesse, off the record mais sur les terrains de plum’, que franchement, la paire June et Kévin, elle n’est pas si grave prenable que ça !
Le lendemain matin, rebelote mais dès le matin et ce sans chauffage, faut pas déconner, on est des sportifs et des sportives ou pas ? Heureusement, l’équipe de la buvette réchauffait l’ambiance en se lançant dans des envolées musicales sauvages, tandis que les speakers oubliaient régulièrement de couper le micro, ce qui nous donnait droit aux commentaires pas si off que ça de notre Président Ayman. Celui-ci a été encore une fois sur tous les fronts, accédant encore une fois au top four sans mouliner (le four, le moulin, vous l’avez?) pour un sou dans ses annonces claires et en même temps pleines d’autorité. Aussi précieux que remarquable, bravo et merci Présidente !
Profitons-en pour placer une spéciale dédicace à celui qui a fait non pas tourner les serviettes mais plutôt craquer les cervicales, tâter les méridiens et re-
mis en état de marche nos articulations usées par ces longues heures de plume : un grand merci à Paul l’osthéopathe, fortement sollicité durant ces deux jours et qui nous reçut avec grand plaisir et force sollicitude.
Sur le simple, huit groupes de 5 et 6 joueurs/euses – avec les intenses poules B (Ayman, Xavier, Soloh, Justine et Sébastien) et F (Nicolas, Fred, Martin, Gaël, Etienne de Paris et Léo de Marseille). Pas de grande surprise sur le résultat des poules, l’expérience parlait et les favoris passaient. Dès les 8e cependant, l’affiche June-Justine, deux des trois joueuses qui défendirent
les couleurs tricolores au Mondial à Hong-Kong cet été, se déroulait sous les yeux d’un public nombreux et subjugué par l’intensité psychologique déployée alors. Si le foot est un jeu où à la fin, ce sont les Allemands qui gagnent, il semble qu’au plumfoot, ce sont les Marseillais.e.s qui prennent les habits teutons puisque Justine accédait aux quarts de finale en deux sets.
Ca, c’était sans compter sur Victor Nadot. Grand perdant du retour de Trung dans les affaires, M. Nadot Jr terminait troisième de poules et allait plutôt tirer que pointer trois Marseillais dans les reclassements 17-24 (successivement Gaël, Yanis et Kévin) finissant 17e sans contestation aucune. A noter également dans les reclassements, la rencontre des jeunes marié.e.s Quang et Huong, au profit de Madame qui s’impose et finit deux places devant son mari (respectivement 25e et 27e).
Revenons au tableau final. Deux jolis touchers de plume se rencontraient, en l’occurrence ceux de Joris et de Binh mais le représentant de Breizh Plumfoot s’imposait au détriment de M. Mazure. Trung l’emportait sur Laurent de Dunkerque, Théotime sur Nicolas, François sur Tuan (ce dernier finira à la 12e place, jolie performance!), Etienne sur Léo, Ayman sur Maxence et Fred sur Vincent. Même s’ils n’auront pas réussi à accéder aux quarts, un big up aux trois Dunkerquois Maxence, Vincent et Laurent qui auront assuré une belle représentation du 5-9 dans le tableau final.
L’épilogue de cette compétition de simple met à l’honneur l’expérience puisque, last not least, c’est Binh qui triomphera d’Ayman en finale ! Sieur Grignard montera sur le podium puisqu’il aura de nouveau démontré à Trhung que ce n’était pas parce qu’il était sélectionneur qu’il était là pour sucrer les fraises (ni déplumer les volants). Etienne finira 5e et derrière lui, dans l’ordre, Théotime, Fred et Justine.
Prochain rendez-vous national : les 10 et 11 février, aux abords de la Canebière, dans la plus belle ville du monde, aux pieds de Notre-Dame de la Garde, pour des Mistrals gagnants pour les un.e.s et perdant.e.s pour les autres, j’ai nommé Marseille !
Et un grand merci à Emily et June pour les photos : )