Le week-end dernier se tenait la première compétition nationale de la saison, à Marseille. La faible participation à cette compétition aurait pu occuper la majeure partie de cet article et m’offrir l’occasion de camper une nouvelle fois mon rôle de vieux réac’ en expliquant à quel point les choses étaient mieux avant.
Mais il n’en est rien, car on va déjà remercier les marseillais d’avoir maintenu l’organisation de la compétition malgré les temps difficiles que vit leur club et ensuite je vais vous parler sport en commençant par la journée de double !
Pour explorer le détail des scores, je vous rappelle le lien : https://tournoi.franceplumfoot.fr/
Le double : des couples et des darons
En têtes de série on retrouve la paire putéolienne Charlie A. // Jérémy G. et son pendant parisien Léo B. // Xavier J. Comment, quoi ? Étienne G. ne joue pas avec son partenaire co-champion de France ? Rien de surprenant, il est maintenant établi qu’en dehors des phases finales du championnat, les mœurs sportives de notre phénomène national sont bien libertines, avec grosso modo un partenaire différent chaque compétition (petit coquin). Cette fois-ci l’élu est Mathieu D., mais il ne s’agit pas d’une première mais bien d’un revival : en 2018 l’association avait déjà été consommée, à Dunkerque. Ça avait bien marché à l’époque puisqu’ils avaient gagné la compétition de double (spoiler : ça marche encore leur affaire). Dernière tête de série dans le top 4, encore une présence putéolienne avec Adrien Y. et Nicolas L. — soulignons tout de même que ce dernier, la quarantaine passée, papa depuis quelques années, a récemment été sacré vice-champion de France de double, prenez en de la graine les jeunes !
Le reste du tableau se complète avec des couples à la ville comme au terrain : Huong N. // Quang N., Anh N. // Duc P. et (il me semble) Ina S. // Mathieu G, dont c’était la toute première compétition, bravo à eux ! En dehors d’un classique Dany D. // JB. S., il nous reste 3 paires inédites à vous révéler. Ma fibre enseignante ne résiste pas à vous donner quelques fractions en indices, puisque cet ensemble de trois équipes est à 2/3 darons/daronnes, 5/6 marseillais et 1/6 lillois. Clarifions tout ça : Kévin E. et Laeticia B. retrouvent ensemble les terrains pour la première fois depuis leur parentalité (félicitations x 2, il ne s’agit pas du même enfant je précise), Denis R. toujours fidèle nous fait le plaisir de jouer avec Benjamin F. que l’on n’avait pas vu depuis la naissance de ses jumeaux (ça fait plaiz’ !) et pour finir … Mathilda P. s’associe avec Maxence B. l’un des membres fondateurs du futur club lillois. Belle brochette d’équipes, quand même, non ?
Les matchs de poule se sont déroulés sans trop de surprise … quoique, une petite frayeur parisienne de la paire Léo B. // Xavier J. face à Kévin E. // Laeticia B. avec un deuxième set gagné sur le fil à 22 – 20 et un deuxième set arraché 21-19 par Étienne G. // Mathieu D. face à Maxence B. // Mathilda P. qui annonçaient probablement des surprises pour la suite. Et effectivement, l’alliance Nord // Sud affirmera sa force en quart de finale en dépassant la tête de série N°4 Nicolas L. // Adrien Y.
On obtient ainsi une demi-finale attendue Étienne G. // Mathieu D. face à Léo B. // Xavier J., et la violence psychologique de la rencontre se reflète sur les scores, jugez plutôt : 21 – 17, 8 – 21, 21 – 18. Entamé par ce match, Léo B. ne sera plus en capacité d’attaquer correctement et son équipe s’inclinera en petite finale face à Maxence B. // Mathilda P. (première médaille pour Mathilda, big up !!), qui de leur côté ont cédé la demi-finale sans démériter, en 3 sets également. La finale opposant Étienne G. // Mathieu D. à Charlie A. // Jérémy G. se jouera elle aussi en version longue, avec un début confiant pour les putéoliens mais qui finiront — comment souvent — par être rattrapés on the edge par leur frère d’arme associé au plus chansonnier des joueurs vétérans ; MM. Gastineau et Dubost, qui n’étaient décidémment pas venus pour manger des gnocchis, récupérent ainsi leur deuxième médaille d’or en double.
Pour le bas du tableau la finale offre l’affrontement des darons Kévin E. // Laeticia B. aux parisiens Dany D. // JB. S. et à nouveau l’enjeu mental est palpable rien qu’en visionnant la feuille de match. C’est un pattern connu : départ confiant pour les parisiens, effondrement sur le deuxième set et troisième set arraché 24-22 pour les phocéens. Moralité : faites des enfants, Dany et JB.
Le simple, ça se complique
Cela faisait un bon moment que l’on n’avait pas eu de surprise à une compétition de simple ; avec toujours les deux mêmes lascars qui trustent les deux premières places depuis quelques années (je parle de lui et lui), il nous aura fallu attendre l’éclosion de Maxence B. pour s’offrir un peu de challenge. Il était clair que la solution viendrait du Nord, puisque le club de Dunkerque offrait un riche vivier de joueurs jeunes et motivés, mais pendant longtemps les regards se portaient sur les frères Chapelet. Mais d’années en années, le gaucher a affiné son (corps et) son jeu et s’est motivé (parfois seul) pour venir participer aux compétitions nationales (et internationales). Forcément, ça paie ! J’ai le souvenir d’une compétition interclub, en 2017, où, affrontant Fred V.-G. en simple, Maxence lève le volant dans le coin droit proche du filet et claque un smash de gaucher dans un mouchoir de poche, le long de la ligne droite du terrain. Je revois le regard de Fred qui croisait le mien à ce moment « Wah, il fait ça lui ? ». Eh bien apparemment, oui !
Mais reprenons donc le fil de la compétition. En poule A, le champion de France démarre la journée par une traditionnelle Gastinade (tiens, je vais la rajouter au lexique celle-là), ou l’art de commencer ses matchs dans le rouge au lieu d’asseoir d’entrée de jeu sa domination. Paradoxalement — ayant probablement flairé le danger — c’est face à Maxence B. qu’Étienne G. sera le plus solide en poule, puisque ses autres rencontres ne seront gagnées qu’en 3 sets (face aux pugnaces Denis R. et Nicolas R.). La poule B était peut-être la plus homogène en terme de niveau, si on met de côté la tête de série Jérémy G. : il aura fallu beaucoup de rallys pour aboutir à la qualification de la nantaise Anh N. devant Adrien Y. et Huong N. Cela veut dire que la championne de France doit reprendre sérieusement les entraînements 🙂 En poule C c’est Charlie A. et Mathieu D. qui passent la barrière, après quelques frayeurs, notamment celle de Charlie A. qui n’a probablement pas pris le colonel JB S. au sérieux mais a su redresser la barre pour gagner en 3 sets. En poule D, Léo B. sécurise sa place de tête de série en gagnant proprement ses matchs et Dany D. se qualifie à l’issue d’un match en trois sets face à Quang N. ; beau ressaisissement de revenir après avoir perdu le second set 12 – 21 !
Tableau principal, quart de finale : si on se fie aux têtes de série la seule surprise est la victoire de Maxence B. face à Charlie A. mais à en voir le score cela n’en était peut-être pas vraiment une. La demi-finale Étienne G. face à Léo B. s’effectue selon la même modalité avec une victoire indiscutable du premier ; la deuxième demi-finale opposant Maxence B. à Jérémy G. est plus disputée mais tout de même sécurisée en deux sets par le poulain venant du Nord. Jérémy G. s’impose face à Léo B. (vraisembablement au bout de sa life), mais la vraie surprise de la journée reste la finale gagnée sans une once de stress par Maxence B. face au champion de France en titre : 21 – 15, 21 – 15.
En reclassement du tableau principal on retrouve le désormais classique (et tellement bon esprit) forfait de Charlie A., le plus surprenant forfait de Anh N. (blessée ?) mais surtout, en reclassement 5ième / 6ième place l’affrontement chansonnier VS kebabiste. Et c’est à l’issue de trois sets que la mante religieuse eu raison du nippon graphiste. C’est contre mes valeurs mais je ne vois pas d’autres manières pour le féliciter, permettez-moi donc un : ALLEZ TOF !
Je n’ai pas regardé dans le détail le tableau secondaire mais ça pue le sang à plein nez, on voit des matchs en trois sets, des points qui traînent partout et des smashs dans tous les sens. C’est Adrien Y. qui parvient à dominer les reclassés en s’offrant une honorable 9ième place suivi de notre colonel président de l’APP JB S qui clôt donc le top 10 de la compétition.
Dire que j’ai raté tout ça … impatient de vous retrouver lors du prochain tournoi parisien les 10 et 11 décembre ! D’ici là … étirez-vous !