C’est avec beaucoup de tristesse et un certain choc que j’ai appris il y a quelques heures la dispararition de János Fehér, le président historique de la fédération hongroise. Dans le petit monde de la plume il fait partie des figures incontournables qui ont, à force de passion et d’engagement, réussi à implanter le plumfoot en Europe.
János a été un moteur de propulsion incomparable pour le développement de notre sport. Tout d’abord en Hongrie, en créant notamment au sein d’une bourgade de quelques milliers d’habitants (Újszász) une élite sportive capable de rivaliser avec les meilleurs joueurs au monde. Mais l’effort constant de János a très largement dépassé les frontières de son pays. Organisateur de l’Open de Hongrie dès sa première édition en 1996, il a participé au maintien de cet événement, chaque année. Depuis plus de 20 ans, il s’agit d’un moment de retrouvailles absolument capital, où les meilleurs joueurs mondiaux viennent s’affronter au sein de la compétition reconnue comme la plus difficile d’Europe … dans cette charmante petite ville d’Újszász ! Plus impressionnant encore : en 2000, alors vice-président de l’ISF fraîchement créée, János Fehér a été le chef d’orchestre du tout premier championnat du monde (également à Újszász !). Pour avoir participé en 2019 à l’organisation du même événement (certes les standards ont changé, mais tout de même !) en région parisienne, je reste bluffé du culot et du courage qu’il aura fallu pour se lancer dans une telle opération au sein d’une si petite ville !
En plus de l’organisation de ces événements, János a toujours consacré de son temps et de son énergie pour accompagner une équipe de jeunes talents et venir participer à notre Open, que celui-ci ait lieu à Canteleu, à Amiens, à Marseille ou à Eaubonne. Régulièrement, il venait avec un petit souvenir de Hongrie, à destination des organisateurs ; j’ai encore une tasse à café aux couleurs de la fédération hongroise qu’il m’avait offerte en me disant qu’ainsi, au petit-déj’, je penserai à eux. Pour sûr que j’aurais une pensée pour toi demain matin, János. Merci pour tout.
Merci pour ces mots Ayman et oui, merci pour tout.